Nous n'irons plus au bois [PV Matsuura]

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Nous n'irons plus au bois;
ft. Matsuura;

C'est regrettable qu'un endroit si beau soit si dangereux. On ne peut pas être sûr de ce que l'on va trouver, c'est angoissant. Certains se plaisent dans l'ambiance étouffante du lieu, se confortant dans le calme olympien qui y règne. Un calme difficilement assuré si l'on tombe sur une chose indésirable. Personnellement, je déteste ce silence imposant. Malgré le bruissement des feuilles qui habillent le lieu, j'ai du mal à me détendre. Car, au lieu de rassurer, le crissement des branches et le soupir du vent donne à cette forêt un air inquiétant. Ce n'est un secret pour personne, on peut faire des rencontres indésirables. Alors, on ne peut pas innocemment cueillir des champignons.

Je ne suis pas ici pour faire la cueillette, mais pour essayer de retrouver une veste que j'ai laissé ici il y a de cela trois jours. Comme il faisait plutôt chaud, j'ai posé ma veste quelque part et je l'ai oublié. C'est complètement stupide, et que je vienne la chercher seulement maintenant l'est encore plus. Je n'ose même pas imaginer son état... Heureusement qu'il n'a pas plu entre temps, et qu'aujourd'hui il n'y a que le vent pour perturber. Il se peut que je ne la retrouve pas, la forêt étant vaste. En plus, c'est un effort conséquent de rester si longtemps alors que je ne me sens pas à l'aise. Alors que j'avance entre les arbres, un bruit m'alerte. Si j'avais accéléré le pas sans m'en rendre compte, je m'arrête directement en remarquant une présence étrangère. Tout en me rongeant nerveusement les ongles, je cherche autour de moi.

Un soupir bruyant m'échappe lorsque je remarque qu'il s'agit d'une fille.

» Euh... Bonjour.

Je ne savais pas trop quoi lui dire, et n'importe quoi aurait fait l'affaire tant que cela brisait le silence. Et puis, tant que je ne tombe pas sur un monstre, ça me va.

Admin Messages : 53 Date d'inscription : 14/06/2015

Matsuura était dans la forêt, comme bien souvent d'ailleurs. Pour quelqu'un qui avait été élevé entre les branches des arbres, la forêt n'avait rien d'inquiétant, ni d'oppressant. C'était un lieu reposant où l'on pouvait se couper du monde et ne se soucier de rien. En d'autres termes, la forêt était pour Matsuura comme une deuxième maison. Elle appartenait à cette forêt à un point tel que les bêtes l'habitant ne se souciaient plus d'elle, puisqu'elle faisait partie du décor. Les créatures étaient habituées à sa présence et avaient fini par comprendre qu'elle n'était ni une proie, ni un prédateur, ainsi la jeune femme avait une paix complète entre les troncs bienveillants des arbres.
Dès qu'elle le pouvait, l'invocatrice quittait l'enceinte de la guilde pour aller dans la forêt, où un étrange état de plénitude se glissait en elle. Elle pouvait méditer en paix et Kamura pouvait galoper librement, où bon lui semblait.

Matsuura déambulait le long d'un sentier, Kamura galopant dans les alentours quand le cours de ses pensées fut interrompu par un bruyant soupir, ainsi qu'un "euh... bonjour" hésitant qui trahissait un état de stress. La jeune femme se retourna immédiatement et posa son regard limpide sur l'inconnu, quelque peu surprise de croiser quelqu'un en plein coeur de la forêt. L'homme en face d'elle avait l'air quelque peu mal-à-l'aise, sûrement la forêt n'était-elle pas vraiment son milieu naturel.

"Bonjour. Je peux vous aider?" Demanda poliment Matsuura d'un ton détaché.

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ft. Matsuura;

Je reste un moment sans rien dire, intrigué par ses yeux argentés. Puis, je me reprends bien vite. M'aider ? Bah... Il est vrai qu'avoir de la compagnie pour rechercher ce fichu vêtement m'aiderait à ne pas craindre chaque son entendu. Mais d'un autre côté, ça ne me plaît pas tellement de compter sur l'aide d'une inconnue. Finalement, je fais fi de ce qui ne me plaît pas pour accepter sa proposition. Je fourre mes mains dans mes poches, évitant ainsi de les triturer ou de me ronger les ongles.

» Ça dépend. Est-ce que vous avez vu une veste avant d'arriver jusqu'ici ? Je l'ai oublié dans la forêt, et c'est une vraie galère pour la retrouver. En tout cas, je suis content de croiser quelqu'un ici !

Elle me sauve la vie en proposant son aide ! Car une demi-heure de plus en ce lieu, et je serais reparti même si mes mains étaient vides. Je lui souris, et même si l'endroit ne me plaît toujours pas, je parle avec un peu plus d'assurance. J'ai moyennement envie de me présenter en ayant l'air de ce que je suis, complètement perdu. Au moins, ça atténue un peu ce sentiment.

» Je m'appelle Nahel, et je suis de la guilde de Flame of Feelings. Et vous êtes ?

Admin Messages : 53 Date d'inscription : 14/06/2015

L'élegante jeune femme observa le mage quelques instants, comme si elle le sondait, avant de se présenter à son tour: "Enchantée, Nahel. Je suis Matsuura d'Enchanting Lullaby." Fait-elle d'un ton tranquille. Visiblement elle l'estimait digne de confiance. "Je n'ai pas vu de veste récemment, mais je peux peut-être vous aider. Ce n'est pas prudent de traverser cette forêt seul quand on ne la connait pas assez. " reprend-elle, d'un ton explicitant qu'elle connaissait sans doute très bien la forêt. Sur le sentier, surgissant des fougères, apparut une jument à la robe argentée, aux longs crins blancs virant au noir sur les extrémités et aux yeux bleu nuit bordés de longs cils, ce qui leur donnait une certaine expressivité humaine. L'animal s'approcha de Matsuura et vint poser son museau sur son épaule, dans une allure protectrice. Elle fixait Nahel qui était pour elle un inconnu d'un air sceptique, ne sachant pas si il représentait une menace. La jeune mage flatta son chanfrein et souffla "tout va bien" à son oreille. L'étrange jument sembla se détendre immédiatement, ayant l'air nettement plus docile. "C'est Kamura, ma jument, j'espère que ça ne vous dérange pas qu'elle nous suive." Fait Matsuura en tournant à nouveau ses yeux vers Nahel, l'interrogeant du regard.

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Nous n'irons plus au bois;
ft. Matsuura;

Elle a l'air de bien connaître la forêt, c'est rassurant. Avant que je puisse lui répondre, un cheval sort des fougères. Heureusement que j'avais mes mains rangées, ça m'a empêché de témoigner ma surprise. Je ne m'y attendais pas, et je ne vous cache pas que cela m'a fait peur. Par contre, la fille n'est pas obligé de le savoir. Ce n'est qu'après l'effet de surprise passé que je prends le temps d'observer l'animal. Alors que je m'approche, Matsuura reprend la parole. Je secoue la tête pour signifier que ça ne me dérange pas.

» Bien sûr que non. Je peux la caresser ? Elle est belle !

Je n'ai jamais vraiment approcher les chevaux, l'occasion ne s'étant pas souvent présentée. Je quitte la jument des yeux pour regarder la jeune fille. C'est tout de même mieux de regarder son interlocuteur pour lui parler.

» Et Merci pour l'aide, j'ai bien vu que cette forêt n'est pas l'endroit idéal pour un pique-nique. Ça ne te dérange pas de m'aider ?

Je jette un coup d’œil autour de nous, avant d'indiquer tout une zone d'un geste ample de la main.

» J'ai déjà cherché par là-bas, donc ça ne sert à rien d'y aller. Tu as l'air de bien connaître cette forêt, c'est super.

Admin Messages : 53 Date d'inscription : 14/06/2015

Matsuura regarda brièvement la jument avant de répondre:"Et bien, c'est à elle qu'il faut demander." Fait-elle en passant ses doigts fins dans les longs crins de Kamura. Cette dernière observe Nahel quelques instants avant de tendre son soyeux museau vers lui avec un regard curieux. "Elle est d'accord." Fait la jeune femme en esquissant un sourire. "Non ça ne me dérange pas, aucun problème. C'est rare de tomber sur quelqu'un ici." Fait-elle, semblant toujours d'un calme olympien, son regard posé sur Nahel. En effet, il était très surprenant pour elle de croiser quelqu'un en ces lieux désertés par les hommes, et comme Nahel avait l'air d'être quelqu'un de bien elle s'était tout naturellement décidée à l'aider. Et quoiqu'il arrive, même si elle ne l'avait pas apprécié, elle ne l'aurait sûrement pas laissé seul avec la nuit s'approchant, sinon il allait finir en pâture pour les bêtes affamées qui sortaient de leur antre le soir venu.
Elle promena son regard autour d'elle, réfléchissant à quel zone ils devraient fouiller en premier. "On va commencer par aller à l'est, c'est une zone moins sauvage, tu es peut-être passé par là quand tu as perdu ta veste." Proposa- t-elle. Elle aurait pu invoquer un des ses esprits pour savoir directement ou se trouvait le vêtement, mais elle ne les appelait qu'en cas d'urgence. Il s'agissait de divinités et on ne pouvait pas les déranger pour tout et n'importe quoi. Elle appellerait tout de même l'un d'entre eux si il commençait à se faire trop tard.

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Nous n'irons plus au bois;
ft. Matsuura;

Content de la réaction de la jument, je ne me fais pas prier pour apposer ma main sur son museau et le caresser. Je dois avoir l'air d'un gamin, à sourire comme un idiot parce que Kamura n'a pas refusé. Le calme de Matsuura m'étonne. Elle n'a pas l'air dérangée par cette forêt, et la nuit qui arrive ne semble pas l'inquiéter. Je la regarde, interrogatif quant à son comportement.

» Comment fais-tu pour rester aussi calme dans un endroit pareil ?

Ce n'est peut-être rien de sorcier, mais ça m'intrigue quand même. Et si elle connaît l'endroit, c'est qu'elle y a passé du temps... J'en frissonne rien que d'y penser, ça ne me viendrait pas à l'esprit de me balader ici au point de connaître bien l'endroit. Je hausse les épaules quand elle parle d'aller à l'est. Oui, bien sûr... J'en sais rien, j'ai mis trois quart d'heure à quitter la forêt, la dernière fois.

» D'accord, je te suis. Par contre, c'est inutile de s'éterniser lorsqu'il fera nuit, ce n'est pas grave si je ne la retrouve pas.

Même si je pars dans l'idée que ce n'est pas impossible.

Admin Messages : 53 Date d'inscription : 14/06/2015

Kamura étant une pouliche très démonstrative ne cacha pas son contentement et vint frotter affectueusement sa tête contre l'épaule de Nahel, ce qui devait le secouer quelque peu bien que ça partait d'une bonne intention.

Matsuura était habituée à ce genre de questions quant à la forêt. "Je n'ai jamais eu peur dans cette forêt. Pour moi c'est un endroit idéal." Répond-elle d'un air détaché, n'ayant que faire de l'image de fille étrange qu'elle devait renvoyer. C'était ce qu'elle était après tout, étrange, comment aurait put être normale alors qu'elle n'avait quasiment pas vu d'humains de sa vie avant d'entrer dans la guilde? Ça ne la dérangeait pas, d'être étrange. Elle ne recherchait pas spécialement la compagnie des autres et ne comptait pas changer pour plaire à des inconnus.
"Bien sûr, je ne compte pas te laisser ici en pleine nuit." Reprend Matsuura sur le ton de l'évidence. Nahel serait rentré chez lui avec la nuit. Elle comptait sur l'intuition de Kamura pour les aider à trouver la veste perdue, sinon elle ferait appel à un esprit, sûrement l'un d'entre eux avait il du flair.

Jikan. ho cette voix... il s'en serait souvenu, il s'en ai toujours souvenu. Après tout c'est la seule chose qu'il peut retenir de lui. Jikan. Tu es le temps qui passe. pourquoi est ce que tu me le répète ? Jikan. Ce sera ton nom. Pourquoi grand frère ? pensa t il en ouvrant les yeux. Toujours immobile il ne bougea d'abord pas, dans cette position assise, plutôt confortable. Il était adossé a un arbre, l'écorce rugueuse lui rentrant entre les omoplates. Il cilla, se redressant un peu faisant bruisser sa cape dans laquelle il était enroulé.

Il balaya de son regard vide et mort les alentours, écoutant attentivement le bruit qui pourrait trahir son soudain réveil. Le froid. les rayons chaleureux sur sa peau cireuse s'était éclipsé, ce qui signifiait que soit les nuages avaient recouverts l'astre solaire, soit qu'il commençait a faire nuit. La deuxième option était plausible. Il tatonna le sol et trouva son baton s'appuyant sur lui pour se redresser. Il était venu dans la matinée se balader dans cette forêt. Il aimait bien son calme olympien et son aura mystique... Ho oui qu'il aimait ce silence et cette douce candeur qu'a la forêt en éveil, grouillant de vie.

Il tendit l'oreille en humant l'air, celui ci étant humide et avait l'odeur agréable de l'humus et des champignons. Un bruit fluide lui indiqua la présence d'une source a quelques pas de la et la brise dans les arbres lui apporta le bruit d'un animal, surement un chevreuil, dans la clairière plus loin. Les oiseaux se faisaient plus silencieux et la forêt encore plus calme. Il zigzagua avec souplesse entre les troncs épais des pins et des érables, ses pas dans les feuilles mortes crépitants et bruissants a chaque mouvement. Il s'arrêta effleurant du bout des doigts l'écorce couvertes de mousse d'un érable ancien en fermant les yeux.

les derniers rayons du soleil éclairant ses cheveux d'argents de beaux reflets rougeâtre, sa peau paraissant encore plus blanche ainsi et lui donnant une allure fantomatique. oui un fantôme ou un esprit comme bon vous semble. Soudain un bruit et des voix l’alertèrent et il tourna la tête dans leur direction en écoutant attentivement, déployant ses autres sens. Il s'approcha un peu, appuyé sur un arbre, les regardants discuter. Ho il aurait pu partir, il avait un don pour dissimuler sa présence... Mais la jeune femme, il la connaissait, bien, très bien même. C'était matsuura, une mage de sa guilde, la seule qu'il appréciait vraiment. Il ne bougea donc pas, attendant que le garçon et elle le voit. Il n'était qu'une ombre, l'ombre du temps perdu.

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